Opération
en France
Ces
témoignages sur les opérations en France ouvrent une fenêtre
sur ce qui se passe vraiment tandis que la quasi totalité des
auteurs se déclarant experts et publiant continuent d’écrire
que tout va bien dans les suivis hospitaliers en France. Mensonges effrontés
masquant une situation des plus banales qui perdure en France tandis
que la plupart des personnes disposant de revenus effectuent leurs opérations
et notamment la chirurgie de conversion sexuée (CCS). Mensonges
qui a précipité nombre de personnes dans le suivi hospitalier
sans aucune garantie et la tête baissée, les enferrant
plus encore dans une dépendance faite de vulnérabilités,
de misères affectives, sociales et sexuelles. Dépendace
à une oppression majoritaire et dominante qui inculque l'idée
d'une maladie ou affection mentale (ou dysphorie de genre) d'une souffrance
qui peut (et doit) tout accepter, y compris un assimilationnisme tel
qu'il se traduit en actes avec la chirurgie : une mutilation. Nombre
de chirurgiens français se rendent coupable de mutilations tant
ils ont été ininformés de la problématique
trans et refusant de se former aux opérations qu'ils effectuent.
Les dégâts sont tels que, dans la groupe trans, la première
question qui se pose, parlant de la chirurgie est : comment ont-ils
encore le droit d'opérer ? L'absence totale de recours, l'isolement,
la vulnérabilité et la désinformation expliquent
largement le silence qui suit toujours son cours à ce propos.
La charge d’humiliation et d’oppression explicites contenus
dans ces témoignages indiquent le degré de relation des
praticiens aux personnes considérés comme des patients
d’un type bien particulier. A la fois déclaré malade
mental, ils sont traités à l’équivalent du
racisme le plus vil. Cette charge oppressive se retrouve intégralement
dans le traitement que subissent ces personnes au cours de leur séjour
à l’hôpital en relation avec un suivi psychiatrique.
Utilisation du genre d’éducation, utilisation du terme
transsexuel avec mépris, rappel systématique de leur identité
manquée, sous-entendus systématiques pour les MtF de leur
sexualité avant opération avec leur conjoint… En
clair, leurs relations anales toujours interprétés comme
perverses et comme le symptôme de leur affection mentale. Situation
que l'on retrouve lors des expertises juridiques dans nombre de Tribunaux
de Grande Instance où le recours aux questions offensantes sur
la sexualité est fréquente. Les situations injurieuses
et humiliantes ne manquent pas. Toutes les personnes ont le sentiment
que se dit là tout ce qui n’est pas dit ou non-entendu
au cours du suivi psychiatrique.
Certainement plus grave mais dans la droite ligne de ce traitement,
les opérations sont effectuées sans formation continue.
Tom Reucher nous indique qu’à la HBIGDA, aucun chirurgien
ne figurent dans les sessions organisées par l’association.
Nombre de témoignages, dont ceux en dessous, manifestent de ce
mépris ouvert qui se retrouvent intégralement dans la
chirurgie pratiquée. Le déficit est tellement grave que
nombre de ces opérations nécessitent d’autres opérations
de réparation, voire dans certains cas, le transfert de personnes
dans des hôpitaux étrangers, notamment en Suisse. Un cas
nous a été signalé de décès au bloc
opératoire en France.
**********************
Ben
c'est pas pour dire, mais voyez vous, je peux vous parler de comment
on est opérée en France ! J'ai mon propre exemple plus
celui de trois copines (dont 2 pour qui je n'ai pas de nouvelles).
Je me souviens de D*, elle a été opérée
en 1991 par l'équipe du Pr B. avec pour chirurgien en théorie
les Docteurs B. et R. Le résultat était catastrophique.
Vagin d'environ 3 cm !!!! Avec une verge qui au départ dépassait
les 12 cm.... NO COMMENT , sans compter, qu'elle n'avait plus de clito,
celui-ci s'étant nécrosé en moins d'un mois !!!
et pour finir pour son cas : elle est repassée (jusqu'à
ce que je ne la côtoie plus en 1993) 3 fois sur le billard. Au
final, le périnée était devenu aussi fin qu'une
feuille de papier à cigarette, je l'ai vu de mes yeux et elle
devait encore repasser sur la table d'op pour réparer les dégâts...
Elle parlait de se suicider, malheureusement je l'ai perdue de vue,
j'aimerai savoir ce qu'elle est devenue.
Je peux aussi vous parler de E* que je côtoie encore de temps
à autre, elle fut opérée en France, à paris
par l'autre équipe (de l'époque) dont je ne me souviens
plus le nom du chirurgien. C'était en 1993. La encore j'ai vu
les résultats. Il se trouve qu'aujourd'hui après être
passée 7 fois sur le billard. Elle n'est toujours pas satisfaite
et vous allez comprendre pourquoi... Au niveau du clitoris, pas grand
chose à dire, si ce n'est qu'il est fonctionnel quand il n'est
pas douloureux ! En ce qui concerne le vagin c'est dramatique. En effet,
c'est à cause de ça qu'elle est tant repassé sur
la table d'op. Rapidement il s'est rétracté pour en arriver
à une taille ridicule le rendant parfaitement inutile ! Et puis
là aussi, il y a eu nécrose !!!! Enfin, ils ont finis
par lui rallonger avec un morceau d'intestin. Au départ, enfin
après être sortie de réanimation due à un
accident cardiaque (à 26 ans), elle se remit. Et rapidement,
ça c'est mis à ''fuir'' et être particulièrement
malodorant et à rétrécir, sans compter les douleurs
continuelles !!!! Aujourd'hui, si elle en avait les moyens elle aimerait
se faire ré-opérer (surtout pas en France bien sur). Pour
le moment, elle a trente deux ans et elle ne vit plus.
Et je peux vous parler d'une autre fille que j'ai connu quand j'ai été
opérée à La Boucherie Saint Louis par le grand
Ecarrisseur ... Elle en était à son sixième passage
au bloc, elle était au bord du suicide ne voyant plus de raison
de vivre, puisque bien sur on l'avait castré, mais uniquement
ça, sans compter les douleurs qui là encore continuaient...
Vive la ...... Non j'peux pas.
Maintenant je peux vous parler de mon cas, en parlant la France : ''Le
moins pire'' !!!
J'ai été opérée en avril 1992, à
la Boucherie Saint Louis par 'à l'époque' le Dr R. Seulement
étant donné le résultat, je ne pense pas que ce
soit réellement lui qui m'a opérée, ce devait être
un interne en chirurgie, car à force de voir et aussi d'entendre
les divers témoignages, j'ai du mal à croire que nos chirurgiens
soient si mauvais. Alors si ils sont réellement bons, ce n'est
pas eux qui opère, mais les internes... Pour Se Faire La Main....
J'ai souffert, beaucoup et quand je sonnais les infirmières,
je me suis plusieurs fois entendu répondre, que j'avais choisi
j'avais qu'a assumer... Seulement avec 6 comprimés de Di-Antalvic
par jour en tout et pour tout en guise d'anti-douleurs. Et si par malheur
je sonnais une fois de plus pour dire que j'avais mal, soit je me faisais
remettre malproprement à ma place soit j'étais carrément
ignorée ! J'aurais pu avoir un grave problème, on m'aurait
laissé crever...
Au surlendemain de l'opération, le Dr R* vient pour changer les
pansements et voir son ''travail''. En n'oubliant pas d'amener une cohorte
d'élèves (c'est un CHU si ma mémoire est bonne),
bien sur on ne m'a pas demandé si ça ne me dérangeai
pas... Et puis, c'est resté marqué, voici les mots du
Dr R* ''Voici Monsieur B., transsexuel......'' s'ensuit tout un blabla
médico-chirurgical..... Il défait les pansements, à
ce moment là la sonde urinaire fait un 'plop' et prend la 'poudre
d'escampette'. Ils ne se démontent pas, il en prennent une neuve,
et ZOUUUUUUU ils la mettent sans anesthésie sans rien, j'ai HURLEEEEEEEEEEEE,
je m'en souviendrais toute ma vie de cette douleur. Sans anesthésie
sur une urètre venant à peine d'être raccourcie,
j'ai cru mourir ! De nos jours, quand je suis hospitalisée, je
précise que je ne veux pas de sonde urinaire et à chaque
fois je menace clairement le médecin.... Plus jamais je n'aurais
de sonde urinaire... Ou alors, faudrait m'attacher ou m'endormir, mais
si c'est la première solution qui est choisie, croyez moi, je
ne suis pas rancunière, mais je me vengerais..... Donc hormis
que j'ai beaucoup souffert, la façon dont j'ai été
traitée ne me laisse que de mauvais souvenirs. Quand j'ai su
aussi, qu'il fallait que je repasse sur le billard six mois plus tard
pour 'les finitions', j'étais dépitée et terrorisée.
Cette retouche consistait à ''ouvrir'' l'entrée du vagin
et c'est tout !!!! Car je n'ai jamais eu de dilatations à faire
!!! Jamais on ne m'a dit qu'il fallait '' l'entretenir '' Déjà
que question profondeur au départ c'était pas le pied,
j'avais 7/8 cm maintenant je dois en avoir 5/6 !!! C'est resté
douloureux pendant plus d'un an. Et les 3 premières semaines
après ma sortie d'hôpital je marchais comme une vieillarde
sans pouvoir faire des pas de plus de 20 cm à une vitesse d'escargot
asthmatique... soit tout de même 5 semaines après l'op
et de la 6 à 8 semaines après l'op je pouvais marcher
sans me tenir courbée mais toujours à une vitesse excessivement
lente... Ce n'est qu'au bout de 9 semaines que j'ai enfin pu marcher
presque normalement, et tout est revenu à la normale au mois
de juillet 1992 !!!! Enfin, au mois d'octobre, j'ai demandé au
chirurgien si c'était normal que mon clitoris était à
l'air libre ? Il m'a répondu que oui ! Il faut aussi préciser
que je n'ai pas de petites lèvres et que pour les grandes lèvres
je n'ai que deux 'boudins' de chair pour les simuler !!!! Alors passer
deux fois sur le billard pour un résultat aussi médiocre,
je me dit que l'argent de la sécu aurait été bien
mieux utilisé à rembourser une opération à
l'étranger, car si l'on regarde les choses franchement, c'est
plus rentables, car les ratages y sont beaucoup moins nombreux...
Aujourd'hui je ne rêve que d'une chose, c'est que le jour ou j'aurais
l'argent, je ferai faire un petit capuchon pour mon bouton d'amour (le
clito), et que je me ferais faire des grandes et petites lèvres,
bien sur pas en France...
Si bien sûr certainEs relancent le débat de celles qui
vont en France parce qu'elles n'ont pas d'argent, je leur répondrais
que la vie n'a pas de prix... Et que de plus, si la sécu est
d'accord pour payer un boucher français, il n'y a vraiment aucune
raison pour qu'elle ne soit pas d'accord pour rembourser un chirurgien
étranger... Même si la prise en charge est des plus aléatoire,
franchement, il n'y a pas à réfléchir...
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